PERTURBATIONS DANS LES SERVICES CE LUNDI 31 MARS

Dans le cadre du préavis de grève déposé pour ce lundi 31 mars en front commun par les organisations syndicales, Les Services Etat civil, Population et Etrangers risquent d’être fortement perturbés, voire fermés. Nous vous conseillons dès lors de postposer votre visite au Centre administratif d’Uccle à un autre jour.
Pour rappel, de nombreuses démarches administratives peuvent être effectuées en ligne via la plateforme sécurisée IRISbox.

Partenariat local de prévention

Un partenariat local de prévention (PLP) est un accord de collaboration structuré entre les citoyens, la police locale et les autorités administratives avec pour objectif l’échange d’informations selon un plan de communication préétabli afin d’accroître le sentiment de sécurité dans le quartier, renforcer la cohésion locale et prévenir la criminalité au sein d’un quartier déterminé. Les trois piliers d’un PLP sont la participation, la communication et la prévention.

  1. Le fonctionnement d’un PLP
    Ses membres se réunissent dans un groupe sur une plateforme de communication, sous la responsabilité d’un coordinateur qui a été désigné au préalable et qui gère le bon déroulement de la communication au sein du groupe. Il est l’interlocuteur pour la police et le point de contact pour les membres du PLP. Ces derniers transmettent à la police les informations en leur possession, relatives à des faits, personnes, véhicules ou comportements suspects. Une distinction est faite entre les informations urgentes et non urgentes. Des messages de prévention provenant de la police peuvent être partagés au sein du groupe – dont les membres seront de la sorte également sensibilisés – afin d’augmenter la volonté de dénoncer et de signaler les faits. Toute personne majeure vivant ou travaillant sur le territoire du PLP peut en devenir membre.
    Point d’attention :
    Un PLP n’est pas une organisation qui effectue des patrouilles, des interventions ou d’autres missions de nature policières. La loi du 29 juillet 1934 sur les milices privées définit les actions qui sont interdites par la loi. Un PLP ne peut poursuivre des objectifs politiques liés à un parti. Le fait d’être membre d’un PLP ne donne pas des droits supplémentaires ou particuliers dans le chef des intéressés ni des privilèges dans leurs contacts avec les services de police.
  2. Les acteurs-clés d’un PLP
    Les acteurs au sein d’un partenariat local de prévention sont les riverains d’un quartier déterminé, le coordinateur, la police locale et l’autorité locale.
    1. Le coordinateur
      Un bon coordinateur dispose des aptitudes sociales suffisantes, est doté d’un sens de l’initiative, éprouve du respect pour les valeurs démocratiques et est solidaire avec les autres membres de la communauté. Le coordinateur ne doit pas disposer d’installations techniques spécifiques ni d’un appareillage sophistiqué, une étroite implication avec le quartier suffit. Le coordinateur agit en qualité de transmetteur de l’information, de point de contact et de dirigeant du projet.
      Les tâches du coordinateur sont :
      • La transmission de l’information sur le concept PLP et la faire comprendre aux membres;
      • L’accueil et le point d’information pour les concitoyens qui souhaitent s’inscrire au projet;
      • La sensibilisation concernant un bon comportement de signalement;
      • La gestion des participants du PLP dans le cadre de l’échange d’informations;
      • La réalisation de la collecte de données;
      • La réalisation du plan de communication en collaboration avec la police;
      • La garantie du suivi au sein du PLP;
      • L’organisation de la réception et l’envoi des messages mis à la disposition de la police;
      • La concertation avec la police sur l’information et un manque éventuel d’information.
    2. Le fonctionnaire de police mandaté
      Les tâches du fonctionnaire de police mandaté sont :
      • Transmettre des informations sur ce qu’est un PLP et ce qu’il n’est pas;
      • Expliquer les façons de communiquer les messages au(x) coordinateur(s) et le(s) conseiller dans l’organisation de ces messages;
      • Organiser le fonctionnement préventif et supralocal;
      • Suivre et évaluer l’échange d’informations entre la police et le(s) coordinateur(s);
      • Donner un feedback aux coordinateurs PLP sur le déroulement de la communication;
      • Entretenir des contacts avec tous les acteurs concernés au sein des services de police (tant au niveau local que fédéral) et avec les autorités judiciaires;
      • Intégrer le PLP dans les plans de politique policière et judicaire concernés (chartes de sécurité, plans zonaux de sécurité…).

      La collaboration entre le coordinateur et le fonctionnaire de police mandaté se déroule selon les dispositions de la charte. Le coordinateur et le fonctionnaire de police mandaté assurent également le partenariat, contrôlent le fonctionnement et l’organisation du PLP et en font rapport aux autorités. Le coordinateur et le fonctionnaire de police mandatés sont des partenaires qui peuvent s’appuyer l’un sur l’autre et tirer l’inspiration de leurs rencontres.

    3. Les habitants qui résident au sein du périmètre concerné par le PLP
      La participation au PLP est ouverte à tous les habitants qui résident au sein du périmètre concerné par le PLP. Le droit à l’information n’est, en effet, pas un privilège réservé à certains groupes de la population. Lors des séances d’information des membres PLP, chaque membre a la possibilité de donner son avis.
      Quelques principes sont d’application :
      • Le PLP ne pourra fonctionner de manière efficace que si ses membres sont attentifs et alertes dès la réception d’un message, appliquent les conseils préventifs, vérifient et contrôlent les systèmes de sécurisation, donnent une impression d’occupation de leur maison (par ex. : en allumant la lumière si c’est conseillé…);
      • Le citoyen ne va pas effectuer lui-même des patrouilles, se rendre chez des auteurs, agir au nom de la police ou encore rechercher des auteurs. C’est le principe de base d’un PLP. La loi sur les milices privées et la loi sur la vie privée doivent être respectées par tout citoyen.
    4. Les autorités administratives locales
      Les autorités locales peuvent assurer un soutien en mettant à disposition les moyens de fonctionnement nécessaires. Elles stimulent également toutes les initiatives qui contribuent à renforcer la cohésion sociale dans un quartier, travaillent en étroite collaboration avec les services de police et sont ouvertes au dialogue avec le citoyen.
  3. Les PLP actuels